Login

Mobilisation : la FNSEA maintient la pression en attendant des décisions

Sur Europe 1, Arnaud Rousseau a rappelé que les agriculteurs mobilisés attendaient la traduction dans les faits des annonces du Premier ministre, Gabriel Attal.

Le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, était l’invité de Sonia Mabrouk ce 30 janvier 2024 sur le plateau d’Europe 1 CNews. Il a rappelé que les agriculteurs mobilisés attendaient la traduction dans les faits des annonces du Premier ministre, Gabriel Attal.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

« Ce mouvement, il a des racines profondes qui consistent en la volonté de continuer à produire pour nourrir les Français, faire notre métier, a rappelé Arnaud Rousseau. Ça passe évidemment par la possibilité d’avoir du revenu, mais aussi par tous les moyens de production dont on a besoin au quotidien dans un cadre de concurrence qu’on ne supporte plus alors qu’on est parfaitement conscient qu’il faut être dans un monde ouvert. »

De nombreuses réponses à apporter au niveau français

Le président de la FNSEA a rappelé que de nombreux sujets sont sur la table, avec différentes échéances : des mesures d’urgence, ou des discussions à faire aboutir au niveau européen, par exemple. Arnaud Rousseau a aussi insisté sur la prochaine loi d’orientation agricole. « Ce que les agriculteurs attendent profondément, c’est de témoigner dans la loi en dur que la souveraineté alimentaire, l’acte de production est quelque chose qui devient central », a-t-il martelé.

Sur la question de la construction des prix, l’application des lois Egalim est centrale. « Ce qui nous intéresse, c’est comment on rend plus robuste cette loi et comment on fait en sorte que la matière première agricole ne soit pas attaquée, a insisté le patron de la FNSEA. Si on négocie entre industriel et grande distribution et qu’à la fin on revient voir les paysans pour leur dire, voilà ce qu’on peut vous donner, ce n’est pas tenable. »

Des discussions à avoir au niveau européen

Au niveau européen, ce sont les accords de libre-échange, en particulier celui avec les pays du Mercosur, et la Pac qui sont dans le viseur de l’organisation syndicale. « L’engagement du président de la République à Bruxelles, il est décisif, a affirmé Arnaud Rousseau. Pourquoi ? Parce qu’à Bruxelles c’est une grande partie des questions agricoles qui s’y décide et notamment quand on parle des conditions de production, je veux parler du green deal et de son volet agricole qui […] est clairement décroissant. »

Il est par exemple question des jachères obligatoires, mais aussi des importations de céréales ou de poulet en provenance de l’Ukraine. « Nous voulons [que] l’Europe ne désarme pas sur le plan de la souveraineté alimentaire, a poursuivi Arnaud Rousseau. […] Le sujet du green deal n’est pas un sujet franco-français [prenant à témoin la multiplication des manifestations d’agriculteurs en Europe]. C’est un sujet où tous les pays européens disent : on s’est trompé. Eh bien, quand on se trompe, on remet l’ouvrage sur le métier et puis on fait [en sorte] ensemble d’améliorer les choses. »

Une réponse à la Coordination rurale

Quant à l’idée de bloquer le marché de Rungis, Arnaud Rousseau la refuse. « Nous avons, depuis le début de cette action, fait le choix de ne jamais aller à Rungis. Ce n’est pas une bonne idée. Notre objectif n’est pas d’affamer les Français, mais de les nourrir. Chacun prend ses responsabilités. […] On aura des élections professionnelles dans un an. Mais dans le moment dans lequel on est, ce n’est pas le moment de la campagne. »

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement